Acquisition de Seven-Eleven : Couche-Tard « déçue » mais toujours déterminée
Il y a un mois environ, Alimentation Couche-Tard mettait sur la table une offre préliminaire d’achat de la chaîne japonaise de dépanneurs Seven-Eleven. Un comité spécial avait alors été formé du côté de Seven-Eleven.
Seven-Eleven refuse pour le moment l’offre du géant québécois des dépanneurs. Alimentation Couche-Tard s’est dit « déçue » de cette décision dans un communiqué de presse il y a une semaine.
Seven & i Holding est prêt à poursuivre les discussions si Couche-Tard « reconnaît pleinement la valeur intrinsèque de Seven & i » et répond à ses préoccupations en matière de réglementation. L’offre d’achat « sous-évalue grossièrement » l’entreprise japonaise selon Seven & i Holdings et la proposition n’est pas dans l’intérêt de ses actionnaires notamment.
« Compte tenu des avantages mutuels d’un regroupement, nous sommes déçus du refus de Seven & i de s’engager dans des discussions amicales. Nous sommes très confiants que des discussions collaboratives nous permettraient de trouver une valeur accrue pour les actionnaires de Seven & i », indique l’entreprise québécoise dans son communiqué.
Le gouvernement japonais à la manœuvre ?
Couche-Tard a assuré qu’elle travaillerait conjointement avec Seven & i pour obtenir les autorisations réglementaires nécessaires.
Le ministère des finances du Japon considère désormais l’entreprise Seven & i, comme une entreprise « essentielle » du secteur industriel japonais. Cette désignation vise les entreprises dont la vente à des intérêts étrangers pourrait porter atteinte à la sécurité nationale japonaise. Le gouvernement japonais pourrait donc examiner, et le cas échéant bloquer, une offre d’achat de Seven & i par Alimentation Couche-Tard...
Les analystes doutent de la capacité des deux sociétés à parvenir à un accord, en estimant que satisfaire les régulateurs japonais est compliqué et pourrait forcer Couche-Tard à abandonner certains de ses actifs.