brightness_4
brightness_4
Crédit photo: Aupale Vodka
||| Produits  | Boissons

Aupale Vodka connaît une hausse de 400% de ses commandes

31 mai 2022 | Par Sophie Poisson

Distillée sept fois, Aupale est une vodka haut de gamme produite à Montréal qui a vu le jour durant la première vague de la pandémie. En mars 2022, elle a enregistré une hausse d’environ 400 % de ses commandes en Amérique du Nord. Plusieurs éléments sont mis de l’avant par le président d’Aupale Vodka, Mathieu Caron, pour expliquer cette hausse. D’abord, l’entreprise a commencé à distribuer ses produits il y a moins de deux ans et est encore en pleine croissance.

La pandémie a certes limité ses activités à l’étranger, mais des discussions étaient en cours pour augmenter les territoires desservis et ont pu se concrétiser avec la diminution des restrictions sanitaires. La guerre en Ukraine a amené l’international à retirer plusieurs produits russes des tablettes, dont la vodka, et a entraîné plus de discussions sur la boisson. Le gouvernement Legault avait lui-même demandé fin février à la Société des alcools du Québec d’arrêter de vendre des produits russes à travers son réseau.

« Ça a créé un peu d’espace dans le marché et ça nous a permis d’être devant les bonnes personnes au bon moment, croit Mathieu Caron. La croissance qu’on a eue n’est pas en sol québécois, c’est à l’exportation : des opportunités vraiment intéressantes se sont présentées dans l’ouest canadien, au Mexique, en Asie du Sud-Est et en Grèce. »

Un message adapté au lieu de vente

À l’international, la vente de la vodka s’appuie sur la qualité des produits utilisés pour la fabriquer. « On utilise un distillat de maïs choisi pour sa douceur et son onctuosité ainsi que de l’eau de glacier du Grand Nord canadien, qui est l’une des plus pures en Amérique du Nord et apporte de la finesse, explique le fondateur de l’entreprise. On a des ressources exceptionnelles au Canada, et comme pour le sirop d’érable, on ne s’en rend pas toujours compte ici. »

Lorsqu’il s’adresse au marché québécois, il mise davantage sur l’aspect local, avec l’eau de glacier récupérée près de Baie-Comeau et la production à la distillerie BluePearl, dans le quartier montréalais d’Hochelaga-Maisonneuve. Les appels des politiciens à acheter local ont également aidé les ventes d’Aupale Vodka. La mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa, a même posté en février sur sa page Facebook la photo de la bouteille accompagnée d’un message incitant à délaisser la vodka russe pour en choisir une d’ici. Mathieu Caron souligne toutefois que si son spiritueux se consomme beaucoup dans les bars et restaurants, les salles à manger ont subi plusieurs fermetures durant la pandémie. « Les bons moments et les plus néfastes ont finalement créé un équilibre », résume-t-il.

Une grande attention a été prêtée à l’emballage et la bouteille, qui s’inspirent de l’origine du produit. Le bas de la bouteille représente de la glace qui fond sous un ciel d’aurores boréales, dont la couleur se retrouve sur le capuchon. La texture du verre reflète le ciel et les glaciers, et l’effet d’ondulation donne l’impression que la bouteille est glacée. Le logo de l’entreprise gravé au fond permet d’apercevoir un iceberg quand la bouteille est vue de face.

Répondre à la demande

« Cette croissance nous amène un peu plus loin que faire de la vodka : on parle d’adapter la production, d’avoir l’inventaire et la trésorerie pour produire en plus grande quantité, souligne Mathieu Caron. On avait des surplus, donc on a été capable de mettre immédiatement une certaine partie sur le marché ; le reste, ce sont des bons de commande que l’on va livrer dans les prochaines semaines. Avec certains fournisseurs, il y a beaucoup de délais et d’augmentation des coûts des matières premières, donc il se pourrait qu’on ait à limiter nos ventes pour être certains d’avoir assez de stocks. »

Il évoque des hausses de prix de 10 % à 250 % au cours des six derniers mois. Les ententes avec les distributeurs sont prises à l’avance et d’autres, comme la SAQ, sont limitées ; seules quelques ententes ont été revues à la hausse pour compenser les coûts de fabrication. En interne, il est prévu que l’équipe qui compte actuellement une dizaine d’employés procède à des embauches dans les prochains mois, et ce à tous les niveaux, des ventes au marketing. La location de bureaux fait également partie des projets, et si la croissance se poursuit, de nouveaux équipements devront être achetés.

D’ici là, un nouveau produit fera son apparition en juin : Aupale Vodka sortira sur tablettes un seltzer à l’extrait de jus de pamplemousse avec des huiles essentielles de pamplemousse et de l’extrait de Nelson Sauvin - un houblon de Nouvelle-Zélande aux arômes de vin. La bouteille, une version miniature de celle de la vodka, se retrouvera notamment dans plus de 200 points de vente de la SAQ.

Pour suivre Aupale Vodka :

Mots-clés: Alcool