brightness_4
brightness_4
Crédit photo: Unsplash/Jonathan Velasquez

De plus en plus de détaillants créent leur balado

2 août 2022 | Par Caroline Devillers

Depuis de nombreuses années, les balados sont de plus en plus populaires à travers le monde. À titre d’exemple, en 2020, à l’international, pas moins de 885 262 nouveaux balados avaient été mis en ligne soit quasiment le triple du total publié l’année précédente (318 517), selon la société spécialisée Chartable. Le Québec n’échappe pas à la tendance et certains détaillants ont profité de la pandémie pour lancer leur balado spécialisé.

C’est le cas de la Grande Gourmandise, un organisme à but non lucratif à l’origine du Festival Gourmand de Boucherville, mais aussi vendeur de paniers gourmands en ligne. C’est donc en avril 2020 que Marc Pacanowski, directeur des communications de la Grande Gourmandise, aujourd’hui animateur du balado Le Québec Gourmand, décide de créer sa propre émission pour l’organisme.

« L’idée du balado a toujours trotté dans notre tête et quand on a vu la pandémie arriver, on a pensé qu’on avait enfin du temps devant nous pour le faire, se rappelle Marc Pacanowski. J’ai donc contacté 50 artisans qui participaient au festival et en 48 heures, j’ai reçu 30 ou 40 réponses positives ! »

Son émission met en valeur les producteurs et artisans du Québec en allant à leur rencontre. De la présentation de la chocolaterie de Christophe Morel aux thés de Leila Kairns, en passant par la fromagerie de Yannick Achim, le balado Le Québec Gourmand compte aujourd’hui plus de 100 épisodes et est mis en ligne toutes les deux semaines.

« Les chiffres continuent d’augmenter, même si à sa création on a eu une bonne visibilité parce que les gens étaient chez eux. Maintenant, chaque artisan que j’interroge ou que je rencontre partage l’émission sur ses réseaux sociaux, donc on voit qu’il y a de plus en plus d’abonnés et de plus en plus d’écoutes », explique Marc Pacanowski qui a mis en ligne son balado sur toutes les plateformes de streaming audio pour plus de visibilité.

Un format accessible

L’animateur s’est intéressé aux balados parce qu’il en écoute depuis plus de 20 ans. Celui qui se décrit comme un « grand gourmand et touche à tout » a d’abord une formation de journaliste avant d’être directeur des communications. Ce n’est cependant pas le cas d’Andréanne Laurin, cofondatrice de l’épicerie zéro déchet LOCO et co-présentatrice du balado LOCO. D’abord diplômée d’une formation en sciences de l’environnement, elle a dû apprendre toute la production et la mise en œuvre d’un balado sur le tas.

« C’est qui est super avec un balado c’est que c’est un format accessible. Lors de la première étape, on s’est uniquement assurées d’avoir un technicien qui nous a aidées au niveau de la qualité du son, explique Andréanne Laurin. En vérité c’est quand même accessible avec des instruments que tout le monde a à la maison, ce qui rend aussi plus démocratique l’accès à ce savoir là, ça n’a pas besoin de coûter extrêmement cher, il faut juste l’envie. »

Aller à la rencontre de l’autre

Andréanne Laurin et Marc Pacanowski se rejoignent sur une même chose : ils aiment ce format parce que cela leur permet d’aller à la rencontre des autres. Le présentateur du balado Le Québec Gourmand ne le sait que trop bien parce qu’il a vécu la transition entre le distanciel et le présentiel, provoquée par la pandémie de COVID-19.

« Pour chaque balado, je vais vraiment sur le terrain. C’est toujours plus intéressant de sentir l’ambiance que d’avoir un son de vidéoconférence, de Zoom ou de Teams. Un balado ce n’est pas que du son, il faut ressentir les choses. Je veux que les gens s’imaginent avoir un bandeau sur les yeux et qu’il puissent vivre une sensation de visite guidée finalement. »

De la même manière, Andréanne Laurin aime aller à la rencontre de ses intervenants, mais surtout de prendre le temps avec eux : « C’est une chose rare dans les médias actuels parce que tout doit aller vite. On trouvait ça important d’avoir comme une tribune où on peut prendre le temps avec la personne puis aller plus loin pour comprendre les solutions qui sont mises en place et prendre le temps de poser des questions », explique-t-elle.

Le balado LOCO a été créé en avril 2021 et possède aujourd’hui près d’une vingtaine d’épisodes disponibles sur le site Internet de l’épicerie et boutique en ligne. S’adressant tant aux professionnels du secteur de l’alimentation qu’au public, l’émission a pour objectif de réfléchir aux enjeux du système alimentaire mondialisé, en découvrant notamment des solutions déjà mises en place et en essayant de les multiplier.

À lire aussi : L’épicerie LOCO sort la deuxième saison de son balado

Mots-clés: Balado
Tendances
Québec