La transparence, reine des tendances 2021 selon Braque
L’agence Braque, spécialisée en marketing alimentaire depuis près de 30 ans, présentait jeudi dernier un webinaire sur les tendances alimentaires dans l’assiette des Canadiens pour 2021. D’abord destiné aux fabricants alimentaires, le bilan propose quelques grandes lignes sur les changements d’habitudes des consommateurs depuis le début de la pandémie, en plus de s’attarder sur leurs nouvelles attentes.
Si les aliments fonctionnels, la vente en ligne, les emballages innovants et le développement durable sont encore au cœur des préoccupations des consommateurs selon Jean-Marc Demers, PDG et fondateur de l’agence, c’est la transparence qui sera la tendance numéro 1 de 2021. En effet, 3 consommateurs sur 5 ont affirmé vouloir en apprendre davantage sur les aliments qu’ils consomment et la façon dont ils ont été fabriqués.
Cuisine à la maison
En mai dernier, 40 % des Canadiens avouaient cuisiner davantage depuis le début du confinement. Pâtes, sauces et farines : c’est le moment idéal pour proposer des produits de base originaux et inusités. Privé de sortie, le consommateur se tourne également vers des produits plus haut de gamme pour reproduire l’expérience du restaurant à la maison (condiments, sauces et mélanges à cocktail par exemple), observent les experts.
Des solutions pour simplifier la cuisine quotidienne sont également bien accueillies. L’intérêt grandissant pour les boîtes de repas prêt-à-cuisiner en est une belle preuve. Dans les derniers mois, 12,8 % des Canadiens ont eu recours à ce type de service.
Commerce en ligne
Le virage numérique, qui a gagné en popularité durant la crise sanitaire, est désormais essentiel pour rejoindre efficacement les consommateurs et leurs nouvelles habitudes d’achat. Les experts observent une hausse substantielle de l’offre et des achats alimentaires en ligne. Au Canada, le commerce alimentaire en ligne a augmenté de 86 % par rapport à 2019. Parmi ces consommateurs, seulement 13,8 % ont recours à ce type d’offre par souci de santé (soit le risque d’exposition au virus) et 33,8 % affirment employer cette avenue pour des raisons pratiques. Cette habitude semble bien enracinée : 49,4 % des Canadiens ont l’intention de commander des aliments en ligne au moins une fois par semaine après la pandémie.
Montée en popularité des marques maison
Les pénuries de certains produits qu’a engendrées la pandémie auront eu pour effet d’augmenter la vente des produits de marque maison. La réduction des dépenses dans les ménages en serait un autre facteur. Selon une étude, 90 % des Canadiens auraient échangé leurs produits de marque nationale par leur équivalent de marque maison dans au moins une catégorie à l’approche des fêtes. Jean-Marc Demers observe également un engouement pour ces marques chez les 18-29 ans. Selon lui, à titre de nouveaux consommateurs, ces derniers n’auraient pas encore d’attachement particulier envers les grandes marques plus connues.
Aliments fonctionnels, révolution végétale et consommation responsable
La quête des super aliments se poursuit. 60 % des consommateurs rechercheraient activement des produits enrichis en nutriments, fibres, protéines, probiotiques et bien sûr, stimulant le système immunitaire. La montée en popularité du régime flexitarien persiste : 4 personnes sur 10 affirment avoir réduit leur consommation de viande rouge au cours de la dernière année. Un intérêt marqué non seulement pour les viandes végétales en découle, mais aussi pour tous les produits qui remplacent ceux d’origine animale. Si la tendance se maintient, le marché des viandes végétales devrait atteindre 220 millions de dollars US en 2022, soit une augmentation de 100 millions de dollars depuis 2015.
Véhiculé par cette même volonté de diminuer son impact écologique, le régime climatarien prend également du gallon. Les consommateurs adhérant à la tendance sont soucieux des enjeux écologiques liés à leur consommation, et privilégient ainsi les aliments de saison et évitent les produits suremballés ou encore engendrant pollution et/ou gaspillage. 55 % des Canadiens seraient d’ailleurs prêts à payer plus pour des emballages biodégradables.
Ce que l’on doit retenir selon Jean-Marc Demers : « Les Canadiens sont prêts à essayer de nouvelles saveurs, de nouveaux produits. Ils sont de plus en plus informés sur ce qui se passe partout dans le monde et leurs papilles sont un peu plus aventureuses ».
(Crédit photo : Pixabay)
