Le PCQ veut mettre fin au monopole de la SAQ
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, s’est arrêté le 3 septembre au vignoble Les Boissons du Roy, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, où il a fait la promesse électorale de mettre fin au monopole de la Société des Alcools du Québec (SAQ) pour augmenter l’offre et stimuler la concurrence.
Il ne veut pas supprimer la SAQ et estime que le modèle actuel inclut plusieurs avantages, mais il veut aller plus loin pour donner plus d’offres à l’ensemble des consommateurs québécois, notamment pour les produits du terroir.
« Lorsque je suis en Europe, dans une fromagerie, j’adore que l’on me suggère le fromage qui va avec le vin local, donne en exemple Éric Duhaime, dont le discours a été partagé sur sa page Twitter. Malheureusement, la surrèglementation en matière d’alcool au Québec empêche souvent ces mariages, il faut toujours passer par la SAQ. »
Le magazine d’information indépendant, Vin Québec, rappelle que la SAQ n’a pas le monopole de tous les alcools, car la vente de la bière locale est privée, tout comme les vins du Québec. Il ajoute que la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan et l’Ontario ont déjà commencé à libéraliser le commerce du vin.
Mise en place d’une commission
S’il est élu, Éric Duhaime imagine, dès le 4 octobre, commencer la mise en place d’une commission avec l’ensemble des acteurs de l’industrie et avec les représentants du consommateur pour « libérer le vin ». « Le temps est venu au Québec de cesser de regarder l’alcool comme étant un pêcher défendu et d’avoir une approche un peu prohibitionniste », considère le candidat.
Il a rappelé que le premier ministre du Québec, François Legault, avait promis lors de la dernière campagne de 2018 qu’une fois au gouvernement, il tiendrait rapidement un débat avec les parlementaires et l’industrie pour discuter d’un modèle qui permettrait d’augmenter significativement l’offre de vins et de spiritueux dans la province. Éric Duhaime lui reproche alors de ne pas avoir tenu parole, ce à quoi l’intéressé a répondu qu’il n’était pas question de mettre fin au monopole de la SAQ, bien qu’il souhaite aider davantage les vignobles québécois.
