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Crédit photo: Pixabay/Squirrel_photos
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Réduire les GES en les affichant sur les produits en magasin

6 septembre 2022

Afficher les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux produits proposés chez les détaillants pourrait être un moyen de les réduire. L’idée fait suite à une initiative du restaurant, The Canteen, situé dans la ville de Bristol en Angleterre, qui affiche sur sa carte les GES associés à chacun de ses plats. Cette information, qui pourrait être reprise chez les détaillants, influencerait les consommateurs dans leurs choix.

« Ce genre d’affichage environnemental a été testé depuis plus de 10 ans un peu partout dans le monde », mais aussi en épicerie, affirme Dominique Maxime, associé de recherche au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) lors d’une entrevue avec Radio-Canada.

Calculer l’empreinte carbone d’un produit revient à récolter des données sur leur provenance et les ingrédients qui le composent. En 2011, l’association canadienne Option consommateur avait imaginé un scénario dans lequel les émissions de GES seraient indiquées chez les détaillants. Dans leur rapport, il est indiqué que, déjà à l’époque, « les Canadiens se disent prêts à changer leurs comportements pour le bien de l’environnement s’ils sont convaincus que ces changements auront un réel impact ou que la différence que leurs choix entraînera sera significative. »

Plus récemment, en mai dernier, une étude allemande suggérait que cette conception de menu pourrait avoir « un effet considérable sur l’empreinte carbone » des restaurants. Les chercheurs ont testé deux approches destinées à attirer l’attention du client sur les mets ayant une plus faible empreinte carbone. Sur certains menus, les émissions de GES étaient affichées en grammes, avec un code de couleur allant du vert au rouge, sur d’autres, les mets ayant la plus faible empreinte carbone apparaissaient en haut de la carte. Résultat : les participants ont eu tendance à opter pour des mets moins riches en GES.

Les aliments ne sont pas égaux face au GES

« À titre de référence, manger un seul hamburger de bœuf produit au Royaume-Uni peut générer jusqu’à 3050 g de CO2 – l’équivalent d’un parcours de 16 km en voiture ou 10 fois l’équivalent en émission de carbone d’un steak végétal », peut-on lire en tête du menu de l’été 2022 de The Canteen. En comparaison, au Canada, la production de 1 kg de bœuf génère 32,5 kg de CO2. Pour l’agneau, on évalue le bilan à 33 kg par kilogramme produit, et à 2,9 kg pour le porc. À contrario, le bilan est de 0,1 kg pour le soya, 0,06 kg en moyenne pour les légumes, 0,7 kg pour les noix et 1,18 kg pour le riz.

En septembre 2020, le CIRAIG sortait une étude sur les émissions de GES des Québécois liées à leur alimentation. Les résultats montrent alors qu’un Québécois moyen achète environ 1236 kg de nourriture par an. De leur production à leur ingestion, en passant par leur emballage, leur transport et leur éventuel gaspillage, tous ces aliments réunis affichent une empreinte carbone de 2,5 tonnes d’équivalent CO2, soit le quart des émissions individuelles de GES chaque année.

The Canteen, dans un communiqué, note que renseigner les clients sur les émissions de GES répond à l’objectif de l’Accord de Paris, qui est de réduire les émissions de GES de 45 % d’ici 2030 et d’atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050.

Pour lire l’article en entier : Des GES au menu

Mots-clés: Développement durable
International