brightness_4
brightness_4
Crédit photo: CIBÎM
||| Métiers  | Carrière

CIBÎM : le numérique est au coeur de l’industrie alimentaire

27 octobre 2022 | Par Caroline Devillers

Hier a eu lieu, à l’Hôtel Universel Montréal, la journée thématique du Carrefour de l’Industrie Bioalimentaire de l’Île de Montréal (CIBÎM) intitulée La solution à vos défis. Cette journée était l’occasion pour de nombreux acteurs de l’industrie - transformateurs alimentaires, producteurs et investisseurs - de s’informer sur les bénéfices des outils numériques, leurs usages, pratiques, ainsi que les financements et subventions existants.

La journée a été divisée en trois thèmes abordés sous forme de panels animés par des professionnels de l’industrie. Le premier était sur l’e-commerce : de la prise de commande à la livraison, en passant par la satisfaction du client. Il en est ressorti une idée principale : aujourd’hui, une entreprise dans l’alimentaire est dans l’obligation d’avoir une image de marque et un site Internet qui propose de la livraison aux consommateurs. « Avant de commencer quoi que ce soit, il faut déjà avoir une vision précise d’où on veut aller, explique Stéphane Dumont, fondateur de Fanslab - une entreprise qui outille, forme et soutient les organisations qui veulent accroître l’impact des communautés virtuelles - et expert en transition numérique et professeur au Cégep André-Laurendeau. Il faut s’assurer que sa valeur de proposition est unique, c’est-à-dire qu’elle va à contre-courant de ce que les grosses entreprises font, tout en restant nous-même. » Il ajoute que les consommateurs achètent également des produits aux entreprises, dont les valeurs sont similaires aux leurs, et qu’il est donc essentiel de se positionner sur son image de marque.

Avoir un système de livraison en ligne revient à penser à plusieurs points : le choix des produits proposés, le temps de livraison des commandes, la manière dont il est possible de réduire ce temps et le type de livraison ainsi que les matériaux utilisés. Martin Lemire suggère de faire du site Internet d’une entreprise l’exclusivité de cette entreprise, un moyen de tester des produits et les consommateurs. Ainsi, il serait possible de proposer de nouveaux produits et de voir comment les internautes réagissent avant de se positionner. Benoit Montreuil explique que le temps de livraison est une notion clé : « Il faut se demander combien de temps les clients sont capables d’attendre pour recevoir nos produits. À partir de là, il faut se rapprocher de l’acteur le plus pertinent dans les régions ciblées puis stocker, déployer la marchandise pour être capable de livrer dans les mêmes délais à Vancouver qu’à Québec. »

Les trois experts ont aussi insisté sur le fait de bien connaître le profil de ses consommateurs et d’avoir un bon service à la clientèle, car cela peut influencer le client sur son retour ou non sur le site.

De gauche à droite : Frédéric Viossat, Stéphane Dumont, Martin Lemire et Benoit Montreuil.

La nécessité des outils numériques

Le deuxième panel de la journée portait sur la gestion des approvisionnements et les outils numériques qui peuvent faire la différence dans un contexte difficile. De nouveaux outils numériques ont été présentés comme les progiciels de gestion intégré qui sont des ressources pour gérer les achats, les ventes et faire le profil des consommateurs, ou encore des systèmes d’exploitation capables de donner en temps réel des résultats sur la production - la température, la forme et le temps de production, par exemple.

Selon les panélistes, automatiser la production ou certains de ses aspects est une nécessité afin de pallier le manque de main-d’œuvre et même de se démarquer. Sébastien Zanella-Argant, directeur général chez Point G donne l’exemple de son entreprise qui a investi dans une machine de fabrication de macarons et qui est capable d’en produire avec une forme personnalisée. Le procédé rendrait ses produits uniques et ses concurrents incapables d’obtenir le même résultat. Il explique que si une entreprise veut introduire de la technologie dans son système de production, il est nécessaire de commencer par l’emballage, puis de remonter la chaîne pour « éviter de créer une zone d’étranglement ». Ainsi, en cas de problème d’adaptation, la production peut tout de même continuer.

Le financement des subventions possibles pour effectuer un virage technologique était le sujet du troisième panel. Tous ont insisté sur le fait que leurs établissements disposaient de solutions pour les entreprises qui souhaitent investir dans de nouveaux outils technologiques .

Depuis plus de 20 ans, le CIBÎM offre des espaces et des occasions de maillage pour le développement du réseau d’affaires des entrepreneurs de Montréal. Ses missions sont de favoriser le positionnement et la reconnaissance de l’importance de l’industrie bioalimentaire de Montréal, et l’accès des produits montréalais aux marchés, de devenir l’agent de maillage reconnu du secteur bioalimentaire de Montréal et de contribuer à l’essor des produits québécois sur le territoire de Montréal.

Nathalie Desilets, directrice générale du CIBÎM

À lire aussi : Nathalie Désilets, une DG tournée vers l’autre

Pour suivre le Carrefour de l’Industrie Bioalimentaire de l’Île de Montréal :
sur le web : cibim.org

Mots-clés: Technologie
Montréal (06)