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Crédit photo: Voilier cargo TOWT / fournie par Café William

Transport maritime : Café William veut influencer l’industrie

26 septembre 2024

L’entreprise sherbrookoise Café William vogue toujours. Alors qu’en début d’année, elle recevait sa première livraison test de grains de café en voilier cargo depuis la Colombie, une deuxième cargaison, beaucoup plus importante, est prévue pour cet automne.

Dans un communiqué, Café William annonce que le nouveau voilier-cargo transportera 50 conteneurs de grains de café « vert » depuis la Colombie, dix fois plus qu’en décembre 2023, où l’équivalent d’un mois de production avait été acheminé par la voile pour faire des éditions limitées. Au travers d’un partenariat avec la société TransOceanic Wind Transport (TOWT), une organisation qui vise à décarboner le transport maritime, ce nouveau voyage est très attendu.

L’objectif du café zéro émission

« Nous sommes très heureux de nous associer à TOWT pour réaliser notre mission d’agir au-delà de la tasse et établir un précédent pour les autres joueurs du secteur », souligne Serge Picard, chef de l’innovation et des opérations commerciales chez Café William dans le communiqué.

« Notre premier voyage a prouvé que nous pouvions utiliser la puissance du vent pour transporter des grains vers le Canada, mais ce voilier beaucoup plus gros nous permettra de pérenniser nos opérations et d’en arriver à un café zéro émission », ajoute-t-il.

À leur arrivée au Canada, les grains seront torréfiés à l’usine de Café William au Québec, qui abrite désormais un torréfacteur industriel 100% électrique, une « première mondiale ». Selon l’entreprise, le torréfacteur a une capacité annuelle de 20 millions de livres de café et permet une réduction d’environ 800 tonnes d’émissions équivalentes de CO2 chaque année par rapport aux méthodes de torréfaction précédentes.

Cité dans La Presse, le président directeur général de Café William, Rémi Tremblay indiquait en janvier dernier que les coûts de fonctionnement de ce torréfacteur sont semblables à ceux d’un appareil au gaz. « L’objectif de l’entreprise est de réduire son empreinte écologique, pas de réaliser des économies », avait-il précisé. La nouvelle usine de Café William dispose de l’espace et de la capacité électrique nécessaires pour ajouter deux autres torréfacteurs identiques.

Café William entend offrir une nouvelle gamme de café plus « durable », dont les origines seront sélectionnées en fonction du transport par voilier mais aussi des producteurs locaux. « On essaie d’influencer la transformation des choses dans l’industrie du café », souligne Rémi Tremblay.

Mots-clés: Québec