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Crédit photo: Unsplash / Scott Warman
||| Emballage

Environnement : quel contenant pour le vin ?

6 février 2024 | Par Bastien Durand

Une réflexion émerge sur les meilleurs contenants dans lesquels vendre le vin pour préserver l’environnement. Mais difficile d’imaginer la disparition des bouteilles du jour au lendemain...

« 40% de l’empreinte écologique d’une bouteille de vin vient de son emballage », précisait d’emblée Michelle Bouffard lors de l’événement Goûter aux changements climatiques, qu’elle a organisé à Montréal les 22 et 23 janvier derniers. L’enjeu de l’emballage de la deuxième boisson la plus consommée au monde après la bière s’était d’ailleurs fait une place dans un panel.

La Société des Alcools du Québec (SAQ) commence à prendre la question au sérieux en analysant l’empreinte carbone de son modèle d’affaires. « Plus de 57% des gaz à effet de serre indirects de la SAQ viennent des contenants », indique Christian Marier-Pillon, directeur de la responsabilité d’entreprise de la société d’État.

Réduire le poids

Dans son plan de développement durable, la SAQ envisage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030. L’emballage et le suremballage sont donc visés, et la bouteille pèse dans l’équation.

Si le recyclage du verre permet d’en faire un contenant relativement durable malgré une fabrication polluante, réduire son poids à la fabrication est un levier possible. La plupart des bouteilles que l’on retrouve sur les tablettes étant importées, le poids entre en jeu pour réduire l’empreinte écologique liée au transport.

D’après les chiffres communiqués par la SAQ, plus de 80% des vins affichés en dessous de 25 $ - ce qui représente 40% des ventes - sont conservés dans des bouteilles en verre léger. Pour ce qui est des vins pétillants, le défi technique se heurte à des enjeux de sécurité pour les consommateurs.

Le problème de l’image

Outre la technique, dans l’industrie, réduire le poids de la bouteille peut aussi entraîner une perception négative de la part des producteurs et des consommateurs, certains pouvant identifier une bouteille plus légère comme un critère de qualité inférieure. La tendance s’avère être une diversification des contenants avec de plus en plus de bouteilles allégées.

Pour le Québec et la SAQ, le défi serait de réutiliser les centaines de millions de bouteilles mises en vente chaque année dès l’année prochaine avec l’imposition de la consigne pour le verre aux détaillants, prévue pour mars 2025.

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Mots-clés: Québec