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Crédit photo: Aliments du Québec

Pour ses 25 ans, Aliments du Québec s’offre une nouvelle campagne de pub

21 octobre 2021 | Par Sophie Poisson

« On voulait avoir un message positif, rassembleur, humoristique, explique la directrice marketing d’Aliments du Québec, Pauline Faivre. Habituellement, on donne le rôle de porte-parole à un humoriste ou à un athlète. Cette année, on s’est dit qu’on pouvait tous soutenir les producteurs d’ici et qu’on pouvait tous en profiter, donc on est tous porte-paroles. » Diffusée jusque fin novembre, la nouvelle campagne publicitaire de l’organisme est accompagnée d’un volet numérique avec des bannières, des publications sur les réseaux sociaux, une campagne avec des influenceurs et des articles chez des partenaires médias.

Aliments du Québec en profite pour souligner ses 25 ans. Fondé en 1996 par la filière agroalimentaire du Québec, il avait pour objectif d’être une marque forte pour inciter les consommateurs à se tourner vers les produits d’ici. En 2009, IGA est la première bannière à identifier les produits Aliments du Québec. « On sait que c’est très important parce que 70 % des achats se décident sur le lieu de vente, souligne Pauline Faivre. On a beaucoup travaillé dessus ces dernières années, que ce soit avec des étiquettes de prix, des sections spéciales en bout d’allée ou encore des écrans. »

Aliments du Québec a ainsi développé ses propres outils promotionnels, qui se retrouvent aujourd’hui dans un nouveau catalogue. L’embauche d’agents de promotion est en cours pour compléter l’équipe et permettra d’aider les épiciers à identifier les produits.

25 000 produits vérifiés

Il y a quelques semaines, le cap des 25 000 produits vérifiés a été franchi. Pour ce faire, les entreprises adhérentes à Aliments du Québec ont préalablement signé une licence d’utilisation des marques, qui fait foi de leur engagement à respecter les conditions relatives à leur adhésion et à la vérification de leurs produits. Elles se sont aussi engagées sur la véracité des informations transmises et le respect des règles d’utilisation des marques de certification.

De son côté, le service de vérification et conformité a effectué l’analyse des produits inscrits, notamment leur provenance et leur disponibilité au Québec. Il s’est aussi assuré que les activités de production, transformation et emballage sont réalisées dans la province. « C’est grâce à la croissance qu’on a connue ces dernières années, combinée à une équipe agrandie, qu’on a pu atteindre cet objectif », considère la directrice générale adjointe d’Aliments du Québec, Isabelle Roy.

Des événements spéciaux sont aussi organisés pour soutenir les entreprises adhérentes, comme le concours « Aliments du Québec dans mon panier » organisé par l’Association des détaillants d’alimentation du Québec. L’organisme à but non lucratif veut aussi être partenaire des campagnes des épiciers, par exemple la tournée Ciné Metro. Un projet-pilote a également vu le jour avec Provigo : des présentoirs mettent de l’avant des entreprises adhérentes d’Aliments du Québec.

L’organisme dit évoluer avec les consommateurs, en étant à l’affût des tendances. C’est ainsi que dans les années 2000, il a développé les déclinaisons biologiques d’Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec, en partenariat avec la filière biologique. Aliments du Québec évoque aujourd’hui un engouement pour l’anti-gaspillage en utilisant toutes les parties d’un aliment ou en trouvant des débouchés pour des fruits et légumes moches ainsi que de nouvelles formes de conservation - comme la lactofermentation. Autre tendance développée lors de la pandémie : le local. Le site internet d’Aliments du Québec, qui rassemble un blogue d’actualité et un répertoire des produits, a ainsi comptabilisé l’an dernier quelque 280 000 visites.

Rejoindre les consommateurs

« Notre grand fan de l’achat local en ce moment à 55 ans et plus, sinon 65 ans et plus, donc il ne s’en va pas dans le bon sens, alerte Francis Parisien, leader small and medium-sized businesses chez NielsenIQ et invité à la journée annuelle Aliments du Québec. La problématique : où est la prochaine génération d’acheteurs locaux et que doit-on leur dire pour les amener vers nos produits ? »

Les plus jeunes générations ne sont pas insensibles à l’achat local, mais elles ont d’autres considérations qui les amènent à être avant tout des foodies, à être intéressées par des découvertes exotiques ou encore des questions éthiques. Pour les rejoindre, l’un des outils énoncés est le discours de marque. Les consommateurs de moins de 45 ans n’ayant pas la même vision du nationalisme qu’auparavant, les entreprises vont devoir se définir et se présenter : raconter qui elles sont, pourquoi elles existent et ce qu’elles offrent.

Le prix est également un élément important. « Le prix régulier doit être compétitif en tablettes par rapport à un produit de qualité similaire qui viendrait d’ailleurs, insiste Véronique Morin, directrice des ventes chez NielsenIQ. Les consommateurs ne sont pas prêts à payer plus pour un produit québécois. On va donc les chercher au niveau promotionnel. On communique aussi sur le "fait local" dans les circulaires et les vitrines, car ça fonctionne et ça donne un levier encore plus intéressant... »

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Mots-clés: Québec