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Pour un commerce de proximité à (re)bâtir, compter plus qu’une mise de 50 000$

15 décembre 2020 | Par Sophie Suraniti

Tu as 50 000$ à investir dans une épicerie ? Offre-toi un Provigo ! C’est un peu la blague qui a couru sur les réseaux suite à l’annonce du géant ontarien Loblaw le 14 décembre dernier de se départir de ses 22 magasins québécois encore sous le modèle corporatif. Le groupe se donne jusqu’à la fin de 2022 pour boucler ce plan de conversion, soit un total de 84 magasins franchisés pour la Belle province.

Mais au-delà des considérations financières, du modèle de franchise proposé par la bannière Loblaw qui se veut flexible (on peut prendre connaissance des grandes lignes sur le site provigofranchise.com), ce qui est intéressant est le fait que le groupe mise sur cette formule de « propriétaire franchisé » pour opérer un retour aux origines, se recentrer sur sa mission première, à savoir être un commerce de proximité.

« Le virage qu’effectue Provigo est en fait un retour aux sources. Dès sa création en 1969, la bannière Provigo a été conçue pour en être une de proximité. Qui de mieux placé qu’un marchand propriétaire, fortement ancré au sein de sa communauté et ayant la flexibilité nécessaire pour connaître et comprendre les besoins de ses consommateurs et pour assurer cette proximité avec sa clientèle. », affirme Steve Lamontagne, Directeur de groupe pour la bannière Provigo.*

Il est certain que de voir un nom affiché à l’intérieur du magasin ou sur la devanture, accompagné en format XXL des visages ou profils avenants des propriétaires du commerce vous souhaitant la bienvenue, rassure le client, le conforte dans son choix de consommation locale. L’épicier propriétaire est généralement plus dévoué à son commerce, tout le temps présent, on peut même le saluer, il ne dit pas non aux petits fournisseurs locaux, au contraire même puisque c’est une avenue pour se démarquer du concurrent voisin. Bien entendu, il a des comptes à régler, des affaires à faire, une boutique à mener rondement.

Or, s’il est un indicateur difficile à chiffrer, c’est bien celui de l’attachement entre le commerçant propriétaire et sa clientèle, du retour satisfaction de cette dernière par rapport à ce qu’il propose en magasin, et à quel prix.

Les 50 000$ demandés par le groupe comme mise de fonds personnelle pour accéder à ce titre de propriétaire franchisé s’avèrent en effet un investissement de départ extrêmement modique par rapport à ce qu’il va en coûter au futur acquéreur pour se (re)faire une place dorée sur le marché. Du temps, de l’investissement personnel, une vision à tenir, à communiquer à ses équipes, des comptes à rendre. Bien plus que des dollars de départ.

**Extrait du communiqué de Les Compagnies Loblaw limitée du 14 décembre 2020

Pour postuler : https://www.provigofranchise.com/

Légende image : À Montréal, le Provigo des Shops Angus est le premier magasin corporatif à être converti en franchise. Son nouveau nom ? Provigo Jean-Marc Fortin ! Crédit photo : Sophie Suraniti

Mots-clés: bannière
chaîne d’épicerie
Québec
Amérique du Nord