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Crédit photo: Alcyon sel de mer
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Alcyon sel de mer est en pleine expansion

1er juin 2023 | Par Sophie Poisson

L’entreprise familiale Alcyon sel de mer rouvre aujourd’hui sa boutique estivale aux Îles-de-la-Madeleine et lance trois nouveaux sels aromatisés. Tandis que son premier anniversaire approche, elle poursuit sa présence dans trois segments de marché, dont celui des détaillants alimentaires.

En 2016, la famille a observé que seules quelques provinces canadiennes ayant accès à des points d’eau avaient du sel de mer local. Et le Québec n’en faisait pas partie à l’époque. « Ce qui nous fascinait était le pouvoir du grain de sel : une petite quantité a le potentiel de relever les saveurs, raconte Joëlle Arseneau, l’un des cofondateurs qui comptent ses parents et sa sœur. Aux Îles-de-la-Madeleine, l’eau est pure et on est en plein cœur du fleuve Saint-Laurent, sans industrie autour. »

Des occasions professionnelles l’ont éloigné avec sa sœur du projet jusqu’en novembre 2020, lors de la pandémie. Le premier produit a été lancé en juillet dernier, du sel de mer naturel haut de gamme, soit un sel de finition comme la fleur de sel. Ses cristaux se veulent à la fois croustillants et fondants, avec un goût doux.

« On a pris le temps de développer un procédé qui minimise au maximum notre impact environnemental, car cela fait partie de nos valeurs d’entreprise et que l’on vient d’un petit milieu avec un écosystème fragile. On utilise des méthodes de fabrication par évaporation et de récolte à la main, en plus d’avoir un produit qui ne contient aucun agent de conservation », explique la cofondatrice.

Trois sels aromatisés développés par Alcyon sel de mer s’ajoutent aujourd’hui à son offre. Le sel aux trois légumes, qui a été conçu en partenariat avec La ferme des Bas située aux Îles-de-la-Madeleine, contient du poireau, des carottes et du céleri. Celui jalapeño et sucre d’érable a été choisi pour mettre de l’avant le produit emblématique du Québec, en plus de proposer un mélange épicé salé. Quant au citron-persil, il se veut plus classique. L’objectif cette année est d’en développer de nouveaux, en collaboration avec des chefs, pour imaginer des saveurs plus originales.

Multiplier les marchés

Dès sa création, Alcyon sel de mer a ouvert une boutique estivale aux Îles-de-la-Madeleine, où se trouve d’ailleurs l’atelier de production. Chaque année du 1er juin au 1er octobre, elle est ainsi en contact direct avec ses consommateurs. En plus de ses produits, elle met à l’honneur l’art de la table avec ceux d’autres producteurs et d’artistes québécois. Le reste de l’année, l’entreprise est présente dans différents marchés et se concentre sur sa production.

Depuis janvier, elle est présente dans environ 40 détaillants comme Épicerie Radis à Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans, Au Quai 33 à Drummondville, Distillerie des Marigots à Caplan ou encore Gourmet Sauvage à Mont-Blanc. Son objectif est de doubler le nombre d’ici décembre prochain. Et elle commence à développer sa présence chez les restaurateurs, dont Chez Boulay – comptoir boréal à Québec et Comptoir – Épicerie Signé Toqué. À moyen terme, elle souhaite se tourner vers le marché canadien.

« On est encore en mode artisanal, mais on est en train de développer l’automatisation et d’optimiser nos procédés, annonce Joëlle Arseneau. On va donc avoir un plus grand volume de production, ce qui va nous permettre d’avoir un plus grand volume de ventes. Ça reste important pour nous d’y aller petit à petit pour que, lorsque l’on s’engage auprès d’un client, on soit capable de livrer la marchandise. »

Accroître sa visibilité

Alcyon sel de mer a rejoint cet hiver le circuit Le bon goût frais des Îles-de-la-Madeleine, sachant que Joëlle Arseneau siège sur le conseil d’administration. « C’est avant tout une fierté de pouvoir s’associer à ce circuit parce qu’il rassemble des producteurs de qualité. Cela nous donne une certaine notoriété parce que l’écosystème agroalimentaire est impressionnant pour une si petite population. Ça nous permet aussi d’accroître notre visibilité et de rejoindre un plus large public : tant les touristes que les Madelinots qui font confiance à ce circuit ! »

Pour sa première année, l’objectif était de se faire connaître. « En ce moment, sur le marché québécois et même canadien, je dirai que 99 % des produits sont importés, majoritairement des États-Unis et d’Europe. Et au Québec, on est juste deux. C’est un défi de se faire connaître, tant notre compagnie que le sel de mer qui est un nouveau produit sur le marché », souligne la cofondatrice.

Alcyon sel de mer s’est notamment inscrite aux Lauriers de la gastronomie et a fait partie des finalistes. Elle a également gagné l’échelle régionale du Défi OSEntreprendre et elle représentera le 7 juin prochain la Gaspésie à l’échelle nationale, dans la catégorie Exploitation, transformation, production du volet Création d’entreprise. Elle fait en plus partie des six finalistes retenus dans la catégorie Prix du public. « Pour nous, c’est une tape dans le dos, se réjouit Joëlle Arseneau. On reconnaît notre travail et la qualité de notre produit. Et c’est tout aussi important que cela vienne des professionnels de l’industrie ou du grand public ! »

Pour suivre Alcyon sel de mer :

Mots-clés: Achat local
Aliment / Boisson
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11)