L’épicerie Provisions a de nouveaux propriétaires
Depuis le 1er novembre dernier, un nouveau couple de propriétaires a repris l’épicerie familiale Provisions située sur l’avenue Cartier à Québec. Christophe et Stéphanie Bouillon-Guessas sont deux Français originaires des Ardennes qui se sont lancés le défi de reprendre cet établissement.
Christophe et Stéphanie Bouillon-Guessas ainsi que leurs deux enfants se sont installés à Québec en juillet dernier pour saisir des occasions qu’ils n’auraient pas pu avoir en France. « On voulait donner une autre dimension à l’avenir pour nos enfants, explique la mère de famille. Mon fils souhaite devenir dentiste et ma fille, vétérinaire. Ces portes s’ouvrent plus facilement au Québec. »
Elle se décrit elle-même comme une « touche-à-tout ». Avant de quitter l’Hexagone, elle tenait plusieurs entreprises, notamment une boutique de robes de mariées et des magasins de prêt-à-porter. Son mari, lui, était directeur d’un gros supermarché en Belgique, pays limitrophe des Ardennes.
Avant de devenir officiellement propriétaire de Provisions, Christophe Bouillon-Guessas a travaillé incognito dans le commerce entre juillet et novembre, et ce, à la demande des anciens propriétaires, Vincent et Bruno Drouin. « Au départ, ils voulaient rester discrets puisqu’on n’avait pas encore conclu la vente de l’épicerie, se souvient Stéphanie Bouillon-Guessas. Alors c’était amusant parce que les salariés n’étaient pas au courant qu’il allait être leur prochain directeur et ils lui donnaient du travail à faire. Mais on a pu voir plein de choses sur le fonctionnement de l’entreprise. »
Aujourd’hui, elle tient le portefeuille de leur nouveau commerce de l’avenue Cartier tandis qu’il en est le directeur, en plus de s’occuper de la gestion des stocks.
Une entreprise familiale
Provisions est une entreprise familiale depuis son inauguration en 1949 par Albert Drouin. Jusqu’en novembre, les deux petits-fils du fondateur de l’épicerie étaient les propriétaires et gérants de l’établissement. En cherchant leurs successeurs, ils avaient envie que le commerce reste une entreprise familiale. Le couple Bouillon-Guessas a vu dans l’histoire cette épicerie de quartier, un atout majeur dans leur implantation au Québec.
« C’est quelque chose de très rassurant de reprendre un commerce qui a sa clientèle depuis plusieurs années. C’était aussi plutôt “facile” pour moi parce que j’ai eu l’habitude en France d’acheter des commerces mal placés où il fallait travailler dur pour les faire fonctionner. Ici avec sa localisation, il n’y avait pas à se battre : c’est une petite épicerie, mais elle bouillonne. Pour moi, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire. »
Le couple veut encore trouver ses marques avant de faire quelques changements dans l’épicerie, en renforçant par exemple le côté boucherie du commerce. Stéphanie Bouillon-Guessas, de son côté, a déjà plein d’idées d’activités en dehors du secteur alimentaire, notamment dans l’immobilier.
