Les transformateurs alimentaires innovent moins
Les entreprises de transformation alimentaire canadiennes innovent moins qu’avant la pandémie selon des données récentes de Statistique Canada. Si 72 % des entreprises du secteur avaient mis de l’avant au moins une innovation entre 2016 et 2018, cette proportion a diminué à un peu moins de 68 % entre 2021 et 2023.
De plus, toutes les catégories d’investissement connaissent un recul marqué. Du côté de la production, l’innovation en matière de produits a baissé de 6 % et celle en matière de procédés de 10 %. Du côté administratif, les innovations en matière de marketing ont baissé de 4 % alors que l’innovation organisationnelle a baissé de 5 %.
Le Québec sort du lot
Les entreprises de transformation alimentaire québécoises innovent toutefois plus que leur vis-à-vis du reste du Canada (+ 5 %). Elles ont notamment déployé plus d’efforts pour améliorer leur efficacité organisationnelle et leurs procédés industriels que celles du reste du pays.
Une différence qui pourrait s’expliquer en partie du fait que les investissements sont demeurés importants au Québec durant toute la période, s’élevant à 881 millions en 2023 comparativement à 473 millions en 2018, selon les données du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Une répartition inégale d’un sous-domaine à l’autre
La tendance à introduire des innovations varie sensiblement d’un sous-secteur à l’autre. Ainsi selon les données de Statistique Canada, les fabricants de sucre et de confiseries sont ceux qui sont le plus susceptibles d’innover : 78 % d’entre eux ont mis en place au moins une innovation durant la période.
En contrepartie, seulement 36 % des entreprises d’abattage de porc ont fait la même chose. Les entreprises de transformation des produits de la mer innovent également moins que la moyenne (48 %). De plus, c’est le sous-secteur qui investit le moins dans la création de nouveaux produits avec 14 % des entreprises concernées.
