7-Eleven reçoit une offre concurrente à Couche-Tard
Alors que 7-Eleven n’a pas encore donné suite publiquement à la proposition de rachat révisée par Alimentation Couche-Tard, voilà que Junro Ito, le fils du fondateur de la chaîne japonaise, met à son tour une offre sur la table.
Junro Ito est le vice-président et membre du conseil d’administration de Seven & i Holdings, et d’Ito-Kogyo Co., une société privée affiliée à Junro Ito. Avec sa famille, il détient 8 % des actions et son offre serait supérieure de 25 % à celle du géant québécois des dépanneurs, pour atteindre un montant de 80 millions CAN $, selon l’agence Bloomberg.
La situation se complexifie
La société a souligné qu’Ito a été exclu de toutes les discussions liées à son offre et à celle de Couche-Tard.
« Le comité spécial et le conseil d’administration de la société continueront de collaborer avec toutes les parties de manière à maximiser la valeur et continueront d’agir dans le meilleur intérêt des actionnaires de la société et des autres parties prenantes », a déclaré dans un communiqué Stephen Hayes Dacus, président du comité spécial et du conseil d’administration de 7-Eleven.
Irene Nattel, analyste chez RBC Marchés des Capitaux, doute d’une entente entre Couche-Tard avec Seven & i. À l’inverse, le détaillant canadien, convaincu des avantages stratégiques et financiers de son offre, croit à une transaction mutuellement acceptable, même si satisfaire les régulateurs japonais semble compliqué.
D’un côté, un accord réussi avec Seven & i pourrait ajouter 85 800 magasins au réseau de Couche-Tard, car en plus de la chaîne 7-Eleven, la société possède des supermarchés, des producteurs de produits alimentaires, des détaillants d’articles ménagers et des sociétés de services financiers.
De l’autre, si la compagnie acceptait l’offre du consortium familial composé des héritiers, mais aussi d’Itochu Corporation, qui possède la chaîne de magasins de proximité FamilyMart, Seven & i associée à Family Mart contrôlerait 65 % des magasins de proximité au Japon, ce qui pourrait causer des problèmes avec les règlementations locales sur la concurrence.
En attendant l’issue de ce rachat, les répercussions sur les marchés boursiers, elles, ne se sont pas fait attendre, avec un bond de 12 % de l’action de Seven & i.
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